En cette fête de Sainte Marie, patronne principale de notre pays, il semble approprié de rappeler la NEUVAINE POUR LA FRANCE, parrainée notamment par le cardinal Barbarin et le cardinal Ricard, du 15 septembre 2014 au 15 août 2015.
AFFICHER La prière à Notre-Dame de France
Soeur Marie-Noël passe quelques instants avec les invités du monastère, avant de rejoindre les autres Soeurs pour le déjeuner. Au-dehors, un azur immaculé chargé de promesses s'étend à l'infini.
Après l'apéritif, les invités vont passer à table : l'Abbaye Saint-Pierre-des-Canons est un lieu de ressosurcement unique pour commencer la nouvelle année, et échanger avec les ami(e) des Soeurs Dominicaines sur les grands sujets du moment.
A la télévision, KTO retransmet en direct du Vatican les voeux du pape François et sa bénédiction Urbi et Orbi .
La crèche de la salle à manger a été soigneusement aménagée dans le papier rocher avec de nombreux santons provençaux.
Après la messe, les invités se réchauffent devant le feu dans la salle à manger, en attendant le repas.
Le remarquable cloître gothique : la construction de la chapelle circulaire de Roquemartine au début du XVIIe en dehors de la nef primitive s'est faite au détriment d'une partie du cloître.
"Magnifie, O mon âme, plus vénérable et glorieuse que tous les anges dans le ciel", ce cantique a été chanté à la fin de la messe du premier janvier, en l'honneur de sainte Marie
La crèche de Noël est une très ancienne tradition à laquelle les provençaux sot très attachés, pour preuve le nombre de santonniers en activité à Marseille, à Aix-en-Provence et en Arles où se tient, jusqu'au 11 janvier 2015, le 57e Salon International des Santonniers, avec cette année des crèches en papier provenant de plusieurs continents.
Aujourd'hui, grâce à l'importante rénovation entreprise par les Soeurs Dominicaines, l'ancienne église rurale Saint-Pierre (en 1143, la chapelle "Santa Petri de Cano" fait partie des églises dépendant de l'abbaye bénédictine de Saint-André, à Villeneuve-lès-Avignon) a retrouvé sa vocation initiale d'évangélisation et d'accueil des pèlerins.
Chapelle circulaire de Roquemartine, bâtie au début du XVIIe en dehors de la nef primitive et au détriment d'une partie du cloître : cet espace est réservé aux visiteurs qui désirent assister aux différents offices. A droite, l'Evangéliste Matthieu et le symbole associé, l'Homme.
Chapelle Roquemartine : sous la coupole, on retrouve les "quatre être vivants" dont les Pères de l'Eglise ont fait plus tard l'emblème des quatre Evangélistes : le lion pour Marc (à g.), le taureau pour Luc, l'homme pour Matthieu et l'aigle pour Jean (à dr.). Une grande coquille sur le mur rappelle le pèlerinage de St Jacques : le chemin d'Arles venant de Menton suivait la Via Aurelia (c'est la D17actuelle qui relie Eguilles à Salon, via Pélissanne, à quelques encablures de l'Abbaye...).
Le cloître, vue du pied de la falaise, à travers l'arcade du mur d'une ancienne construction qjui autrefois supportait un plancher et une toiture. La destination de cet espace ne nous est pas connue.
Ci-dessus, une porte située à l'entrée du cloitre gothique, donne accès à la chapelle Roquemartine, via un pasage qui longe la falaise.
A l'Abbaye Saint-Pierre-des-Canons, les personnes viennent chercher de la beauté, du silence, de la prière, un lieu de méditation ; l'accueil au monastère répond à un besoin d’église et de société. Des jeunes viennent ic pour des retraites de première communion ; des étudiants, des groupes engagés dans l’Eglise, des retraitants qui recherchent silence et recueillement, dans le seul bruissement de la nature environnante.
Sur un linteau sculpté au-dessus d'une porte, on distingue encore les deux premiers chiffres d’une date 17 - - qui nous invite au siècle de Louis XIV et Louis XV. La tradition veut que Mirabeau et Thiers (l'ancêtre du Président) aient séjourné à Saint-Pierre-des-Canons. En 1765, une patente royale avait officialisé la transformation de l'Abbaye en hospice, recevant des malades et des infirmes, certaines grottes étaient même utilisées pour accueillir des prisonniers du château d'If de Marseille ayant fait l'objet de lettres de cachet, mais ne supportant pas le climat maritime.
Au XVIIIe siècle, les activités d'accueil sont développées par les Franciscains, qui tenaient déjà auberge pour les pèlerins se rendant à Notre-Dame de l'Annonciade, ou à l'abbaye de Sainte-Croix. De nombreuses grottes ont été aménagées au pied de la falaise, en surplomb du chemin menant à l’abbaye : aujourd’hui, les retraitants venant se ressourcer à St Pierre des Canons peuvent séjourner dans ces habitats troglodytiques.
Durant la période franciscaine - du XVe au XVIIIe s. - l'Abbaye est prospère et le bâtiment principal est érigé. C'est au XVIIIe s; que l'un des abbés rentrant d'Italie, fit rénover les façades (ci-dessus, le pignon Ouest, style Renaissance).